Le Palais Longchamp
Situé dans le 4ème arrondissement de Marseille, il est accessible par diverses entrées, soit par le boulevard Longchamp, soit par la rue du Jardin Zoologique, soit par la rue Jeanne Jugan/angle avenue Chutes Lavie/ avec parking, ou en arrivant par le Métro 1 ou le tram T2, aux Cinq Avenues.
Mais, le plus beau spectacle de la scénographie imaginée par Henri-Jacques Espérandieu est, incontestablement, celui qui s’offre à vous, en haut du boulevard Longchamp (où passe le tram T2). C’est de là que vous aurez cette vue d’ensemble magnifiée par une parfaite symétrie. L’ensemble, Palais et Fontaine (dix mètres de haut) a été inauguré en 1869. La partie centrale est occupée par la fontaine de réception de l’eau (de Jules Cavelier), avec ses trois allégories féminines au corps robuste ; à leurs côtés, des taureaux de Camargue. Derrière, deux enfants tenant respectivement du blé et du raisin. L’ensemble est mis en valeur sous un Arc de Triomphe (un dôme avec corbeille de fleurs, des oiseaux). Tout un hymne à l’eau et à la nature épanouie.
Cette scène illustre l’importance de l’eau et la raison pour laquelle le Palais a été bâti. Au XIX siècle, un besoin urgent du précieux élément s’est fait sentir, après la terrible sècheresse de l’été 1834 suivie d’énormes inondations, en septembre, qui causèrent des épidémies de choléra. L’ingénieur des Ponts et Chaussées, Franz Mayor de Montricher, fut chargé de faire creuser un canal long de 80 kilomètres, pour acheminer l’eau des affluents de la Durance (leurs noms sont gravés sur l’Arc de Triomphe), jusqu’à la ville. Dix ans furent nécessaires pour les travaux et la construction des dix-huit ponts-aqueducs, sur le parcours.
Les colonnades et les escaliers majestueux semblent vouloir embrasser la ville, pour la protéger. La puissante cascade de la fontaine reprend son calme dans les derniers bassins bordés de pelouses et de fleurs.
Le Palais fut élevé à la gloire de l’eau mais aussi à celle des arts et des sciences représentés ici par le Musée des Beaux Arts/ rénové, au milieu de l’escalier gauche (peintures du XVIème au XIXème siècle), et le Muséum d’Histoires Naturelles, au milieu de l’escalier droit (c’est là que les animaux décédés du Jardin Zoologique, aujourd’hui désaffecté, ont trouvé une seconde vie). La puissance du lieu est aussi évoquée par le grand portail de l’entrée garni de piliers symétriques surmontés de lions et de tigres se jetant sur leurs proies (mouflon, biche, sanglier, gazelle/ œuvre d’Antoine Louis Barye).
Les entrées des Musées sont payantes mais vous avez toujours la possibilité de les visiter gratuitement, durant les Journées Européennes du Patrimoine, les 19 et 20 septembre 2015. La Fête de la Science aura lieu du 7 au 11 octobre 2015, animée par les acteurs de la science. Le 16 mai 2015, profitez de La Nuit des Musées (jusqu’à minuit). Chacun pourra participer aux rencontres culturelles, lectures, ateliers.
Derrière la colonnade, une côte un peu rude (flanquée d’une grande aire de jeux pour enfants et adolescents) vous dirige vers un autre jardin, le plateau, au fond duquel vous pouvez voir surgir l’eau de la Durance. A gauche de cet espace a été créé un Observatoire d’une importance capitale, puisqu’il traite les données des plus grands télescopes du monde et des grandes expériences spatiales. Il est associé au laboratoire d’Astronomie des Trois Lucs (ouvert au public et aux groupes scolaires).
Sur l’esplanade, vous pourrez vous restaurer au bar et offrir à vos enfants une promenade sur la charrette du petit âne ou un tour de manège. Sur le côté droit, deux escaliers symétriques descendent vers ce qui fut, entre 1856 et 1987, le Jardin Zoologique (5 hectares) tant apprécié des enfants, avec ses girafes, éléphants, tigres, lions, ours, singes, oiseaux, paons, serpents, spectacles de dauphins (le grand plan d’eau a disparu) ou de dressage de lions (sous un chapiteau…). Au total, 2450 bêtes vivaient là, en permanence. On y trouve encore des animaux, depuis 2013, année de la culture, mais ils sont en fibre de verre de toutes les couleurs, exposés sur les pelouses ou placés à l’intérieur des cages. Désormais, leur présence permet de sensibiliser les enfants à la préservation des espèces, lors des sorties scolaires. Il reste la possibilité de monter sur le dos des poneys, pour une courte balade, ou sur ceux des animaux du grand manège. Une aire de jeux est réservée aux jeunes enfants et la buvette aux petits et aux grands.
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