Les Docks
N°10 Place de la Joliette.
Ce quartier, situé au nord de la ville, a subi, en quelques années, une transformation spectaculaire pour devenir l’un des emblèmes de Marseille que tous les marseillais veulent connaître.
L’histoire du lieu a commencé il y a 150 ans, quand il fallut offrir au port, en pleine expansion, de nouvelles structures, des entrepôts assez vastes pour y stocker les quantités énormes de marchandises débarquant à Marseille, en provenance de toutes les parties du monde (coton, liège, soie, jute, coprah, rhum, liqueurs, étoffes…). C’est sous le second empire (XIXème siècle) que furent créés les Docks, grâce au financement privé de Paulin Talabot, ingénieur des Ponts et Chaussées, politicien et homme d’affaires. Il acheta des terrains sur la mer, obtint la concession pour 99 ans et créa la « Nouvelle Compagnie des Docks et Entrepôts », les plus grands docks européens, à l’époque.
Ainsi, entre 1858 et 1863, sortit de terre une bâtisse de 7 niveaux, longue de 365 mètres, faite de pierres, de briques, de charpentes métalliques, selon les plans de Gustave Desplaces. On développa la manutention mécanisée (20 élévateurs hydrauliques, 40 grues), afin d’augmenter le rendement. Une surface de 80.000m2 devint le poumon économique de la Cité Phocéenne, jusqu’à la fin de la concession (1962) ; puis, les Docks délaissés tombèrent en désuétude.
Aujourd’hui, la plus grande partie du trafic portuaire s’effectue à Fos-sur-Mer : avec ses 10000 hectares entre la mer et le désert de la Crau, Fos a permis l’augmentation des capacités d’accueil pour les supertankers, les hyper minéraliers, les méga porte conteneurs, les géants de l’industrie lourde et de la sidérurgie, les pétroliers chimistes. Marseille-Fos est la porte du sud de l’Europe. La Cité Phocéenne reste le grand centre des décisions, un grand port de plaisance et possède un très important chantier naval (le CMN, sur le Terre-plein de Mourepiane- 13016, peut réaliser toutes sortes de travaux sur les plus grands navires de commerce et de croisière/ la Forme 10, cale sèche, créée en 1970, pour les méga coques /465m X 85m, vient d’être restaurée)
Il fallut attendre 1991, pour que la société Nexity rachète les locaux désertés des Docks, désormais inadaptés aux besoins portuaires.
Les autoroutes A55 et A7 sont un atout majeur, dans la zone. (Architecte : Eric Castaldi chargé de la réhabilitation des lieux/ directeur des travaux : Marc Piétri, directeur de Constructa). En gardant ce type de construction qu’on ne fait plus aujourd’hui et ces murs chargés d’histoire, cet édifice magnifique est au centre de ce qui est devenu le poumon de la ville, la quartier d’affaires « Euroméditerranée », au cœur de la partie la plus touristique de Marseille.
Là, se côtoient passé et présent : tout autour, des monuments historiques incontournables : La Cathédrale, le Panier, le Fort Saint Jean, sa Digue et son Fanal, la Digue du Large et les constructions modernes : le MuCEM, la Villa Méditerranée, la Fondation « Regards de Provence », la Tour CMA- CGM (centre décisionnel des affaires maritimes, des mouvements des conteneurs…), les Terrasses du Port. L’ensemble donne à Marseille un aspect métropolitain.
Il est facile de s’y rendre en bus, en tram, en métro, en voiture (parkings assurés), à vélo ou à pied, en promenade, depuis le Vieux Port.
Le Bâtiment restructuré garde une architecture industrielle, mais il a perdu quelques toitures remplacées par des verrières agencées dans les charpentes métalliques ; les multiples fenêtres ont été agrandies pour laisser entrer largement la lumière et voir la mer. Quatre cours intérieures entièrement végétalisées illuminent les commerces et les bureaux (220 entreprises y sont hébergées/ 3500 salariés). On y trouve des installations de services publics, administratifs, culturels, tous les commerces que l’on peut désirer dans une ville moderne. L’ensemble a l’aspect d’un marché couvert. On comprend l’originalité de la structure, lorsqu’on s’attarde à étudier les proportions de l’édifice et le nombre de ses ouvertures, car l’architecte Paulin Talabot y a concrétisé certains éléments du calendrier annuel : la bâtisse mesure 365 mètres de long, offre 52 portes, 7 étages et 4 cours intérieures). Aujourd’hui, 40 textes illustrent la façade nord ; 10 millions de visiteurs sont attendus, dans les Docks à nouveau rénovés (deux ans de travaux entre 2013 et 2015).
L’ensemble présente trois cellules (le marché, le village, le port), agrémentées de quatre cours, d’allées, d’une rue intérieure… ; 17.000m2 de surface de commerces variés, modernes, originaux vous attendent 7j/7, pour vos sorties diurnes et nocturnes, car la zone est classée touristique. Les façades orientées est-ouest s’ouvrent sur de larges trottoirs, grâce à ses grandes vitrines (enseignes régionales de commerces indépendants/ 80 entrées de cellules commerciales et restaurants).
Dans la semaine on y travaille beaucoup, et on s’y promène. Les heures d’affluence se situent entre douze et quatorze heures, ou le soir, à la sortie des bureaux et au week-end. Il faut se promener dans la rue des Docks, sur ses grands espaces, son grand escalier (Place de la Méditerranée), entrer en face, aux Terrasses du Port, si bien achalandées (constructeur Hammerson/ ouvertes depuis 2014/ 61000m2 de surface/160 commerces et restaurants/ 2000 emplois).
Marseille devient chaque année plus belle ; les parisiens y investissent, les marseillais y reviennent, car elle offre un beau cachet et une belle énergie nouvelle, sous un soleil toujours aussi généreux.
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