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Les santons de Provence

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01 santons de provenceLa poupée d’argile du marseillais

Depuis le XIIIème siècle, les provençaux s’attachent à réécrire leur évangile où la Provence garde encore et toujours un rôle au centre de l’histoire. Chacun y va de sa symbolique. Pour certains, le santon résonne de foi chrétienne, d’autres l’assimilent à l’acte de résistance des Marseillais face aux interdictions des messes de minuit, lors de la Révolution. Enfin d’autres estiment que la présence des santons s’explique comme étant le pendant des crèches luxueuses réservées jadis aux seigneurs.
Véritable dépositaire du savoir-faire populaire marseillais répandu dans l’ensemble de la Provence, le santon est désormais un des représentant de la cité phocéenne dans le monde.

03 santons de provence (1)Les santons, les marseillais d’antan

Véritable spectacle vivant, la crèche était mise en scène dans les églises provençales depuis le XIIème siècle. Mais la Révolution lève son bras vengeur sur les églises obligées de fermer. En représailles, le peuple marseillais (comme à son habitude) se venge en créant des santons, ultime arme de résistance. En effet dès cette époque, les Marseillais s’attellent à fabriquer de petits personnages pour pouvoir les cacher plus facilement, défiant ainsi l’autorité avec le risque d’être pris la main dans le sac et d’encourir la guillotine. Personnages miniatures représentants de petits saints, (« santouns » en provençal est le diminutif de santon), fabriqués de façon artisanale, ils sont alors conçus avec de la mie de pain ou du papier mâché, technique copiée sur la fabrication des masques.

Longtemps pratiquée dans le cercle familial, cette dévotion gagne toute la ville au point de devenir publique et populaire. L’affluence des marseillais devant les grandes crèches des églises vers la fin du XVIIIème prouve l’importance du rituel dans la culture méridionale. Une faible minorité de foyers possèdent alors des crèches de verre filé ou de mie de pain précieusement exposées dans des niches vitrées. Durant les cérémonies religieuses, les enfants vite consumés par l’impatience et l’ennui inventent leur propre monde et jouent à la « capello », c’est-à-dire à la chapelle. En utilisant une collection de « santouns » réalisés à leur usage et inspirés des «santibelli» (ces réductions de statues d’église qui protégeaient les familles et les maisons), cette tradition enfantine donne un souffle nouveau aux santons.
Avant que l’argile rouge de la région ne s’impose petit à petit comme matériau de fabrication, les santons sont longtemps restés de fragiles créations, fabriquées à partir de moules assez rudimentaires en argile crue, simplement séchée. Ils étaient ensuite peints avec des couleurs à l’eau et à la gomme. Ce n’est que plus tard que l’argile a été cuite au four, ce qui les a rendus moins fragiles.

La Foire aux santons représente aujourd’hui l’une des traditions les plus vivantes de Marseille.

L’histoire commence lors du Noël de l’année 1803 sur le cours St Louis au coin de la Canebière. Trois marchandes vendent alors des santons d’argile. Accepté par la municipalité marseillaise, ce petit marché prend son envol. Il connaît très vite un succès fulgurant. La « fiero dei santoun » rayonne ainsi tout au long de la Canebière. Aux trois personnages principaux, on a ajouté progressivement quelques bergers avec leurs moutons et les Mages, que l’on dépose dans la crèche au moment de l’Epiphanie.
Ce n’est qu’au début du XIXème siècle que les crèches voient apparaitre de nouveaux personnages, les provençaux populaires venus rendre visite au Nouveau-né pour lui apporter leurs cadeaux et cela uniquement en Provence. Inattendus mais pas moins prestigieux la bugadiero (la lavandière), le boumian (le voleur de poule), l’amoulaire (le rémouleur), et bien entendu l’Arlésienne. Chaque statuette offre toujours un présent à l’enfant Jésus ou parcourt les routes pour répandre la bonne nouvelle.
Dans une scène de crèche provençale traditionnelle, tous ces personnages principaux jouent dans un paysage enjolivé par une colline, une rivière, un pont et des oliviers (généralement représentés par du thym fleuri). Ouverte chaque année du dernier dimanche de novembre au 31 décembre, au son des tambourins, acclamée par une foule joyeuse et impatiente, la foire est inaugurée à l’église Saint-Vincent de Paul des réformés, en haut de la Canebière.
Aujourd’hui encore, les nouvelles générations de Marseillais comme leurs aïeules ne peuvent se passer de ces petits personnages d’argile auxquels il ne manque que le parler marseillais. Pour Noël, faire la crèche permet à chacun d’exprimer sa foi mais témoigne aussi d’un amour profond pour la terre et le passé

05 foire santons de provence (1)La crèche et les santons de Provence

Le mot crèche est issu du latin cripia qui veut dire mangeoire. Sujets d’argile, multicolores appelés « Santons » (Santoun). Ils représentent les hommes et les femmes du terroir. Ils ont chacun leur physionomie propre et leur caractère ; c’est l’âme d’un peuple, gai, sensible, malicieux et brave qu’ils incarnent. Ils sont joyeux, vivants et aimables, placides, naïfs et farceurs. Ils sont bien les héritiers de ce pays de soleil et de mistral. Ils sont les senteurs, de la lavande, du miel et des olives ; de la terre du « midi ». Les santons sont l’espérance et la joie dans « l’an qui vient » car il efface les rancœurs que chacun a pu connaître en l’an qui se termine.

Ils apportent leurs offrandes : fruits de la terre et fruits de leur labeur quotidien ainsi que leur art. Chacun de ces présents à Jésus fait reconnaître chaque santon : le Ravi…la Ravido… le Chasseur…le Meunier…le Berger…la Bergère…etc

Les santons semblent être nés d’un souvenir très ancien, celui des figurines gauloises. Il demeure du non-conformisme dans l’élan de leur foi, leur culte est sans officiant, c’est une piété provençale et populaire. C’est saint François d’Assise en ce Noël 1223 à Greccio, qui avait imaginé la première crèche à cinq figurants. « Je veux évoquer en effet le souvenir de l’enfant qui naquit à Bethléem et de tous les désagréments qu’il endura dès son enfance ; je veux le voir, de mes yeux de chair, tel qu’il était, couché dans une mangeoire et dormant sur le foin, entre un âne et un bœuf ». Le petit pauvre est devenu ainsi le patron des santonniers. Dès le 13ème siècle, les franciscains introduisirent la crèche en Provence. On dit que la mère de François était Provençale, Dame Picca… de Tarascon… Alors ? Depuis, de cinq, les santons sont devenus nombreux.

Les santons ne sont jamais de plâtre mais d’argile ; les plus anciens moules datent du 18ème siècle, étant l’œuvre populaire d’artisans travaillant en double métier en famille, à la veillée sous le « calin » (lampe à l’huile) ; ces santons, alors, n’étaient pas cuits, ce qui les rendaient très fragiles, friables et cela explique pourquoi on en retrouve si peu d’anciens.

Aujourd’hui, ils sont cuits dans les fours d’Aubagne, d’Aix-en-Provence, dans le haut Var… par des santonniers professionnels.

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