La Côte Bleue prend naissance à l’ouest la cité au pied de la chaîne de l’Estaque qui s’étend sur 25 km entre la rade de Marseille et le golfe de Fos. Elle fut longtemps méconnue par les touristes car depuis toujours sa beauté a été gardée jalousement par les marseillais. Composée de plages sablon ivoire et de petites stations balnéaires, c'est un havre pittoresque où les cabanons enjolivent de minuscules calanques. Le truculent petit tortillard de la côte indigo, permet aujourd’hui de gagner la gare de Niolon, en longeant une ligne de crête qui surplombe un panorama à couper le souffle. Inutile de s’en priver ! Du haut des collines, on peut admirer l’immense baie de Marseille qui saute aux yeux avec son chapelet d’îles. Cette côte doit son nom à la couleur azur de l’eau qui orne ses massifs calcaires. Un contraste enchanteur !
Connue aussi sous l’appellation de « Chaîne de l’Estaque » ou « Chaîne de la Nerthe » ce massif qui abrite une végétation luxuriante de pins et de chênes kermès, enlace de nombreuses criques très différentes les unes des autres faites de ports et de plages ravissantes (Establon, Niolon, Méjean, la Redonne…).
Toutes ces criques, ces plateaux et ces falaises donnent aux randonneurs des balades et des promenades féeriques, à l’image du sentier des douaniers qui relie Martigues à Marseille, le VTT semble tout à fait adapté à une expédition dans cette contrée délicieuse. Mais les plus indolents pourront abuser sans modération du train pour profiter de la vue sublime.
Paradis des plongeurs, la Côte bleue cultive ses richesses avec sagesse et prudence, et réserve des sites de plongée romanesques : le Bois de Carry, le Sécan, le Petit et Grand Mornas… En effet, le Parc Marin de la Côte bleue est chargé de veiller à la protection des milieux marins et de sensibiliser les nombreux pratiquants. Car la Côte Bleue recèle un patrimoine naturel exceptionnel.
Le petit port de pêche de Niolon lové au cœur de cette immensité rocailleuse exhibe de nombreux atouts trés séduisants. Important lieu de convergence des plongeurs, il garde une esthétique locale enrichie par de nombreux cabanons. Conjuguant l’eau et la montagne, on peut y croiser les véritables chèvres du Rove, auxquelles on doit un succulent fromage de brousse présent sur de nombreux étals de marchés. Non loin de là, d’autres calanques s‘adossent les unes aux autres dans un chemin sans fin.
Peu fréquentées, ces calanques dégagent une touche pittoresque, une ambiance toute « cabanonnière». Chemin faisant, Méjean, Les Figuières, la Redonne…s’enchainent les unes après les autres, la seule difficulté est de choisir où poser sa serviette !
La célèbre Madrague de Gignac trouve également refuge dans ces calanques ; Blaise Cendras séduit par ce paysage stupéfiant s’en est inspiré pour composer au printemps 1927, les inoubliables pages de l’Homme foudroyé.
La Côte Bleue : humble sans perdre son caractère unique
Nombreuses sont les célébrités qui ont foulés le sol de ce site enchanteur et qui l’on immortalisé. Carry-le-Rouet en est l’exemple type avec son avenue Don Camillo et sa plage Fernandel.
Marqués par le rite immuable des « oursinades » où l’on déguste oursins et fruits de mer accompagnés d’un petit vin blanc les trois premiers dimanches de février.
A partir de cette petite bourgade, vous découvrirez des allées de pins centenaires qui ombragent et masquent de superbes villas. Bienvenue ensuite à Sausset-les-Pins ! Petit port charmeur qui propose aux visiteurs des promenades superbes ou les yeux sont sans cesse attirés par la rade de Marseille. En effet, cette anse sublime séduit dès le premier coup d’œil, avec son château du XIX° (Château Charles Roux), ses petites rues piétonnes, ses terrasses de café ouvertes sur le port, son marché animé et son ambiance authentique...
Un hymne à la mer et à la pierre
La Côte Bleue ne serait pas si belle, si l’histoire d’amour qui la lie à la mer n’était pas encore vivace. A découvrir sans faute, le petit port de pêche de Carro (le principal de la Côte, situé derrière le Cap Couronne ou l’on peut encore voir chaque matin les chalutiers déverser le poisson frais. Réparation de bateaux, entretien des filets, vente du poisson, la mer et la pêche ont façonné cette magnifique commune.
Tout près, côté mer, les amateurs de Wind-surfing se jettent à l’assaut des vagues dès que le vent les appelle. Vous pouvez poursuivre votre escapade sur la route de La Couronne, où son Cap s’érige fièrement en offrant un panorama imprenable, bordé par le célèbre site archéologique des carrières romaines.
A découvrir également, le clocher de l’église qui garde les traces des tailleurs de pierre ayant participé à son édification. De Carro, n’hésitez pas à prolonger la visite jusqu’à la charmante ville de Martigues, la fameuse Venise provençale…
La belle destination
« Je n’ai jamais vu d’aspect plus original que celui de cette petite ville, placée entre l’étang de Berre et le canal de Bouc, et bâtie non pas au bord de la mer, mais dans la mer ; irrégulière, blanche, riante, toute coupée de canaux et de ponts ». Voilà ainsi dépeinte par Alexandre Dumas la ville de Martigues dans « Nouvelles impressions de voyage ». Ce ne fut pas le seul personnage illustre qui a laissé des traces écrites de son passage à Martigues. Camille Corot, Van Gogh puis, plus tard, Joseph Kessel et Jean-Paul Sartre ont été sensibles à la vision d'une ville qui a trouvé ses marques sur des bancs de sable.
Pourtant, qui découvre Martigues aujourd’hui aura du mal à imaginer la profonde mutation qui a conduit ce pittoresque village maritime à devenir la 4ème ville du département. Depuis plus d’un demi-siècle, en préservant son caractère et son identité, la ville n’a cessé de se développer, offrant à ses habitants et à ses visiteurs des équipements culturels, sportifs et de loisirs de qualité, une multitude de fêtes et d’animations variées et un cadre de vie préservé. Les efforts déployés depuis des décennies ont porté leurs fruits puisqu’en juin dernier, Martigues, la touristique, recevait du Conseil d’Etat une reconnaissance bien méritée : son double classement en station balnéaire et de tourisme.
Martigues… C’est à la fois des festivités et des moments de convivialité à partager, plus de 300 par an, comme par exemple la Fête de la Mer et de la Saint-Pierre, la Soirée Vénitienne, le Festival de Martigues ou les Flâneries au Miroir…
C’est aussi un littoral à découvrir… De l’anse des Laurons à la plage du Verdon, en passant par le petit port des Tamaris ou le village de Carro, les paysages qui se dévoilent à chaque pas, offrent aux promeneurs une grande bouffée d’oxygène … La Boucle botanique, le Sentier du littoral, le Parcours santé ou le Présentoir à fossiles sont autant de prestations originales à apprécier dans des coins encore sauvages…
Le Grand Parc de Figuerolles vous invite aussi à la découverte de ses 130 hectares. A la fois ludique et pédagogique, cet espace familial qui abrite, entre autres, un parcours accrobranches, une ferme, un centre équestre et des kilomètres de sentiers, a reçu plus de 300 000 visiteurs l’an passé.
Martigues, c’est enfin un centre ancien, des monuments et des équipements culturels qui proposent aux visiteurs de remonter le temps et de plonger tout l’été dans l’histoire de Martigues… Le Miroir aux Oiseaux, le Fort de Bouc, le Musée Ziem, la Vitrine archéologique, la Galerie de l’Histoire de Martigues, et bien d’autres lieux encore, sont autant de témoignages du passé à consommer sans modération !