La Camargue est certainement la zone humide la plus riche de France et une des plus remarquables d’Europe. Située entre les deux bras du Rhône et la mer Méditerranée, elle offre à des centaines d’espèces d’oiseaux des habitats extrêmement favorable et leur permet d’y faire une halte en toute saison.
Contrairement aux idées reçues, la Camargue n’est pas entièrement protégée, le meilleur moyen de la découvrir est d’aller dans ses espaces naturels ouverts au public. L’hiver, notamment pour ses lumières, ses milliers de canards hivernants, sans oublier les fameuses parades amoureuses des flamants roses, le printemps pour ses nombreuses nichées de hérons, d’aigrettes, de sternes, d'avocettes, l’été et l’automne pour ses myriades d’oiseaux migrateurs venant d’Europe du Nord et en étape migratoire avant de rejoindre l'Afrique.
Au coeur du Parc Naturel Régional, le parc ornithologique de Pont de Gau donne à voir sur 60 hectares, quelques 250 espèces d’oiseaux, ce dans une proximité incomparable.
Sept kilomètres de sentiers pédestres, trois circuits possibles, plus d’une dizaine d’observatoires et tours d’observations, vous permettent d’être au plus près des oiseaux sans les déranger le moins du monde. Des panneaux pédagogiques vous apportent toutes les informations sur les oiseaux (les flamants ne sont pas roses parce qu’ils mangent des crevettes roses, mais parce qu’ils fixent le carotène contenu dans leur nourriture, le plancton !!) aires de pique-nique et billet valable sur la journée.
Parc ornithologique de Pont de Gau, RD 570, 13460 Saintes Maries de la Mer
04 90 97 82 62 / 06 15 72 08 02
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www.parcornithologique.com
Enveloppée par les bras du Rhône, la Camargue, terre humide à souhait, accueille une faune et une flore singulière, d’où son immense succès touristique. Le parc naturel régional couvre 86 300 hectares ; la grâce des flamants roses sur leurs échasses, la fierté des taureaux d’élevage et la beauté des chevaux, fleurons de la Camargue, lui donnent un cachet spontané et plein de fraîcheur qui séduit chaque visiteur.
Une atmosphère renforcée par les vastes rizières et salins qui témoignent d’un climat cristallin et inaltéré. Divisé en trois zones : la Haute-Camargue au nord du grand étang de Vaccarès, agricole et peuplée, la Moyenne-Camargue, pâtures aux animaux, et la Basse-Camargue zone composée d’étangs salés et de sansouires, ce terroir offre une variété unique à découvrir…
« La sansouire », vaste étendue marécageuse et steppe salée, marque au fer rouge son paysage et l’esprit des visiteurs. Des terres gorgées d’eau et de sel offrent une végétation exceptionnelle à l’image des salicornes, brunâtres à l’automne et fauves à l’hiver.
Le sol est saupoudré du bleu des saladelles qui s’épanouissent de l’été à l’automne. Même si la main de l’homme a rasé les immenses forêts qui l’emmitouflaient, les iris, les genêts, les myosotis, les asphodèles peignent une Camargue élégante et libérée au printemps, où les taureaux et les chevaux s’improvisent architectes d’un paysage réinventé chaque année. Ainsi, la population reste très marquée par l’art de nacioun gardiano.
Le taureau de Camargue (Lou Biou en provençal), noir et trapu, aux cornes en forme de lyre, s’érige en seigneur des terres. Véritable dieu vivant des fêtes populaires, comme la course à la cocarde ou la ferrade, ce redoutable adversaire incarne une des icônes de ce pays. Mais le compagnon fidèle du gardian reste le cheval, indissociable du panorama camarguais. Utile pour traverser les landes marécageuses, l’animal s’accorde parfaitement au milieu ; les chevaux blancs qui symbolisent la plus ancienne des races répertoriées, à demi sauvages, vivent en liberté dans la sansouire.
Emblème de cette terre d’étangs et de marais : le flamant rose est l’habitant gracieux et gracile du lieu. Il semble toujours flotter au-dessus de l’eau, avec sa démarche aérienne, en quête de nourriture. Animal craintif, la moindre agitation suspecte le met en fuite dans une envolée élégante et harmonieuse. L’arrivée de l’hiver est marquée par son départ en deçà des rives de la Méditerranée vers des contrées tropicales.
Considérée comme un des plus grands centres migratoires d’Europe, la Camargue compte en son sein 350 espèces d’oiseaux. Certains sont des hôtes de passage, d’autres sont des résidents permanents des roselières et des marais. Mais les Princes du ciel sont les rapaces, fleurons de toutes les espèces d’oiseaux représentées ici : le busard des roseaux, le milan noir, l’épervier, la buse…qu’on voit se déployer au-dessus du delta. Un tableau vivant !
Les aigles eux-mêmes viennent visiter le ciel de Camargue. Rossignols, bergeronnettes, mésanges, mais aussi huppes, pies, choucas, grives, et rolliers sont autant d’espèces qui enrichissent cette compagnie d’oiseaux chanteurs. La spécificité de ce milieu humide, mélange d’eau douce et salée attire les palmipèdes, comme les goélands argentés et la mouette rieuse qui y ont élu domicile pour nicher et se reproduire.
Unique grâce à son environnement naturel exceptionnel, mêlant une flore originale et une faune remarquable, la Terre de la Camargue s’honore aussi d’un patrimoine riche d’histoire, notamment autour d’Arles. Cette cité d’origine celto-ligure doit son essor à une situation géographique de premier plan et ce, dès l’Antiquité.
A l’époque romaine, c’est une capitale beaucoup plus importante que Marseille, l’atteste les découvertes archéologiques récentes extirpées des entrailles du Rhône, comme ce magnifique buste de Jules César, dont il n’existe que deux autres exemplaires au monde.
Aujourd’hui, Arles est la plus grande commune de France avec 76 000 hectares dont 47 000 consacrés au parc régional de Camargue. Capitale européenne du riz, elle garde les traces de la civilisation romaine avec ses arènes, son musée et son théâtre antique. La tradition fait perdurer la lutte de certains artistes comme Frédéric Mistral afin que le pays d’Arles garde à jamais son âme.
La patte romaine ne s’arrête pas aux frontières d’Arles, selon la légende, ce sont les rives de la Camargue qui auraient accueilli les Saintes Maries, Lazare et leur servante Sara en exil après la mort de Jésus. L’église des Saintes Maries de la Mer, s’érige fièrement au-dessus de la cité, dédiée à la Vierge noire, patronne des gitans, pour protéger en son sein les deux Saintes Maries.
Dans la crypte, la statue de Sara, revêtue de jupes multicolores et de bijoux, attire, chaque année, le pèlerinage de nombreux fidèles et en particulier le témoignage de foi des gens du voyage.
A l’issue d’un long périple commencé aux quatre coins d’Europe, Ils viennent rendre hommage à leur sainte, Sara la Noire. Pendant une dizaine de jours, ils envahissent alors les rues de la cité, qui devient leur terre sacrée.
Depuis 2000 le riz de Camargue bénéficie d'une reconnaissance européenne, l'indication géographique protégée, signe de qualité qui marque la spécificité des conditions de culture du riz camarguais.
La Camargue, zone humide remarquable notamment par la grande diversité des espèces qu'elle abrite, doit son paysage et sa richesse de biotopes en grande partie à l'activité humaine et plus particulièrement à l'activité agricole qui a su exploiter et entretenir ses richesses naturelles.
Terre de soleil balayée par les vents, le pays camarguais est le pays de l'eau et du sel. Dans ce contexte, les systèmes de culture de riz inondé constitue un élément essentiel de sa régulation. En effet l'inondation du riz permet de lessiver le sel, de lutter contre la stérilisation des terres, l'alternative à la rizière étant le marais ou la steppe.
La Camargue est aujourd'hui le principal lieu de production du riz en France. Le semi est réalisé au printemps, la récolte intervient pendant les mois de septembre et octobre le plus souvent à sec afin de préserver la qualité du riz récolté.
Ce produit exceptionnel respecte les spécifications correspondant au riz de qualité supérieure ce qui garantit une grande homogénéité et un goût sans pareil.